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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

votre déception ait ce triste résultat, il serait plus brave de vous en prendre à tout autre que le chevalier.

— Pourquoi ? parce que vous le regardez comme l’homme le plus inoffensif qui soit ici ? Je veux bien l’accepter pour tel, s’il ne sort pas du rôle qui lui convient et vous feriez peut-être sagement de l’avertir, vous qui paraissez avoir sur lui une merveilleuse influence, que ces airs de matamore ne lui vont pas du tout.

Le chevalier n’entendit et ne pressentit rien de ce dialogue à voix basse. Il continuait à regarder le sphinx avec une tranquillité qui parut de l’hébétement à ceux qui la remarquèrent. Au bout d’un quart d’heure, il quitta la grille, et, s’approchant de sa sœur :

— Voilà qui est fini pour nous, lui dit-il à l’oreille. Il est bien inutile que nous revenions, car je n’ai aucune connaissance dans la partie, et ce n’est pas moi qui m’exposerai au danger de frustrer les autres de l’héritage en brisant des ressorts dont, en aucune façon, je ne peux deviner le mécanisme. Voilà le