Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/170

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faut dormir jusqu’à midi, chère mère. Je vais vous aider à vous déshabiller. Me permettez-vous d’aller courir les champs pendant que vous vous reposerez ?

— Ah ! courir… avec Octave ?

— Au contraire, pour éviter Octave, dont la manière d’être avec moi commence à me devenir fort pénible.

— À la bonne heure ! Mais où donc irez-vous ?

— Je ne sais pas, dit Hortense. On m’a parlé d’une jolie chapelle et d’une belle vue sur une montagne, à une lieue d’ici. Je vas m’informer, et, si c’est trop loin pour mes petites jambes, j’irai en voiture. Je me ferai conduire par les chevaux de la maison, afin d’être revenue pour déjeuner avec vous.

La baronne s’endormit en se disant qu’elle avait tout le temps d’asseoir son jugement sur les dangers réels ou imaginaires de l’épreuve du sphinx et qu’elle aurait l’esprit plus lucide à son réveil.

Hortense était à peine hors de l’enceinte du château, qu’Octave de Germandre se levait, résolu à faire aussi une promenade.