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LA FAMILLE DE GERMANDRE.

tante. Je parie que vous savez sur le bout du doigt mille choses que j’ignore !

— Oui-da ! je gage que non !

— D’abord, vous savez le ménage, la couture…

— Oh ! oui ! et faire un peu de cuisine, et tricoter des bas, couper des chemises et même des robes. Si vous le prenez comme ça, je suis assez savante pour une fille de campagne.

— Et la culture des terres ? Je parie que vous savez gouverner un jardin, une basse-cour, et même un champ et un pré ?

— Comment ne le saurais-je point ? Je connais aussi l’emménagement d’un moulin, la gouverne d’un bois, quand et comment il faut planter, couper, semer, cueillir tout ce qui pousse sur nos terres. Si je ne le savais pas, c’est que je serais aveugle ou paresseuse.

— Et, comme vous êtes active et clairvoyante, comme vous avez été élevée dans des idées sages et que votre chef de famille est un homme instruit, il en résulte que, si vous aviez une grande terre à régir et une grande maison à administrer, vous seriez