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LA FAMILLE DE GERMANDRE.


des sommes folles, car rien n’était assez précieux pour la confection de ces joujoux : l’or, l’argent, le platine, la nacre, les bois les plus rares et les plus précieux ; il y en a même qui sont ornés de pierreries et enguirlandés de perles fines. Oh ! il y en a de très-jolis !

— Vous les avez donc vus ?

— Oui. madame, et je les connais tous par leur nom. Il y a le crocodile, la tubéreuse, le sésame et vingt autres, ainsi nommés à cause des attributs qui les décorent.

— S’il vous les laissait voir, c’est qu’il avait grande confiance en vous ?

— Oh ! une confiance absolue, madame la baronne ; il ne se fiait à quiconque autre ! Il me les faisait épousseter sous ses yeux, et, quoique mon état ne soit point de ranger et de balayer, il exigeait que je prisse la serviette et le plumeau pour nettoyer son atelier ; il est vrai de dire qu’il ne me perdait pas de vue pendant ce temps-là !

— Et pourquoi disiez-vous que de si riches ouvrages n’ont aucune valeur ?