— C’est la vérité ; aussi vos amis sont toujours prêts à vous rendre service.
— J’étais en train de causer avec votre femme, et je lui demandais si Germain se décidait enfin à se remarier.
— Vous n’êtes point une bavarde, répondit le père Maurice, on peut parler devant vous sans craindre les propos : ainsi je dirai à ma femme et à vous que Germain est tout à fait décidé ; il part demain pour le domaine de Fourche.
— À la bonne heure ! s’écria la mère Maurice ; ce pauvre enfant ! Dieu veuille qu’il trouve une femme aussi bonne et aussi brave que lui !
— Ah ! il va à Fourche ? observa la Guillette. Voyez comme ça se trouve ! cela m’arrange beaucoup, et puisque vous me demandiez tout à l’heure si je désirais quelque chose, je vas vous dire, père Maurice, en quoi vous pouvez m’obliger.
— Dites, dites, vous obliger, nous le voulons.
— Je voudrais que Germain prît la peine d’emmener ma fille avec lui.
— Où donc ? à Fourche ?
— Non, pas à Fourche ; mais aux Ormeaux, où elle va demeurer le reste de l’année.
— Comment ! dit la mère Maurice, vous vous séparez de votre fille ?
— Il faut bien qu’elle entre en condition et qu’elle