pas assez belle pour être en danger avec personne.
— Oh ! si c’était là la seule raison…
— Si ce n’est pas une assez bonne raison, j’en ai une autre : c’est que je ne mérite pas que le fils d’un père comme le vôtre manque d’estime pour moi ; mais je vous remercie de vos politesses. Je ne vais pas le soir avec les bourgeois ; vous savez bien que cela ne convient pas à une fille d’ouvrier.
— Vous vous croyez plus en sûreté avec M. Sept-Épées, qui sans doute va vous reconduire ?
— Je m’y crois plus en sûreté contre les mauvaises langues.
— Et elle a raison, dit Gaucher, qui, trouvant l’a parte trop long, s’était approché. Ses pareils peuvent lui offrir le mariage, et vous autres, messieurs, vous ne le pouvez pas.
— Savoir ! reprit le médecin en s’éloignant.
— Oui, oui, savoir ! dit Tonine à son cousin quand elle se crut seule avec lui. Je crois, moi, qu’en fait de mariage, il ne faut se fier à personne, et que le rang n’y fait rien.