Page:Sand - La Ville noire.djvu/240

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selle est fort honnête, et je compte bien la remercier : mais il s’agit de Tonine. Pourquoi mon parrain a-t-il si mal accueilli la nouvelle de notre mariage ?

— Il l’a mal accueillie ?

— Il m’a répondu de manière à me faire croire qu’il s’opposerait à mon bonheur. Il y a quelque chose là-dessous, Lise, quelque chose que vous ne m’avez pas dit !

— Que peut-il y avoir, je te le demande, à toi ? Est-ce la faute de quelqu’un si ton brave homme de parrain ne comprend rien à vos amours ? Sept-Épées crut voir Lise embarrassée, et il lui fit des questions détournées auxquelles il n’obtint que des réponses évasives. Une grande inquiétude s’empara de lui, d’autant plus que Lise l’ayant laissé seul pour qu’il pût s’habiller, il remarqua qu’elle restait près de sa porte, comme si elle l’eût surveillé pour empêcher une communication quelconque entre lui et les personnes du dehors. Il tomba dans un grand trouble d’esprit. Tonine avait-elle commis une faute, ou tout au moins provoqué involontairement quelque scandale ? Comment supposer qu’elle