Page:Sand - La Ville noire.djvu/248

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Madame Anthime prit le bras de Sept-Épées, et les autres suivirent.

La salle à manger était aussi propre et pas plus riche que le salon. Des mets très-élémentaires étaient placés sur une grosse nappe blanche semée de violettes.

Il y avait quelque chose de patriarcal dans cette aimable hospitalité. Tout le dîner étant servi à la fois, la Laurentis prit place avec les autres.

Tonine s’assit à la place d’honneur avec le parrain en face d’elle, le docteur à sa droite et Sept-Épées à sa gauche. De la demoiselle, il n’était pas plus question que si elle n’eût jamais existé. Sept-Épées ne put s’empêcher d’en faire la remarque à madame Anthime, qui était auprès de lui. — Bah ! bah ! répondit-elle d’un ton enjoué, elle viendra plus tard, à la fin du dîner !

— Non, dit Tonine, elle va venir tout de suite ; c’est assez nous moquer de mon prétendu, et la chose commence à le tourmenter, je vois cela !… Allons, Sept-Épées, mon ami, n’attendez plus per-