Page:Sand - Laura - Voyages et impressions.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

due qu’à la rareté de l’air au fond d’un puits, tandis que, dans les grandes dislocations intérieures qui vous sont inconnues, circulent peut-être des masses d’air, des ouragans considérables qui ont, depuis des milliers de siècles, alimenté certains foyers volcaniques, lorsque sur d’autres points ils avaient, avec l’aide des eaux, éteint à jamais l’énergie du prétendu foyer central. Vous savez, d’ailleurs, que cette chaleur centrale n’est en rien nécessaire à l’existence terrestre, puisque toute vie à la surface est l’œuvre exclusive du soleil. Donc, votre noyau en fusion est une pure hypothèse dont je ne m’embarrasse guère, et que, d’ailleurs, je paralyse localement, dans la supposition d’une ouverture vers les pôles. Pourquoi, si les pôles sont nécessairement aplatis en raison de la force centripète qui agit sur eux d’une manière continue, ne seraient-ils pas creusés plus profondément qu’on ne le suppose par la réaction de la force centrifuge agissant toujours vers l’équateur ? Et si les pôles sont creusés jusqu’à la profondeur de trente- trois kilomètres, ce qui est en réalité une