moins que son frère, et je ne sais quel rayonnement d’espérance donnait à son regard l’éclat d’une belle vie qui commence.
À minuit, les mariés s’étant éclipsés discrètement, la marquise fit signe à son fils qu’elle était fatiguée et désirait se retirer aussi. — Donne-moi ton bras, cher enfant, lui dit-elle quand il fut à ses côtés ; ne dérangeons pas Caroline, qui danse et que je laisse sous la protection de madame de D…
Et comme le marquis la soutenait dans le vestibule qui conduisait à son appartement, situé au rez-de-chaussée, — on avait eu cette attention de lui épargner la crainte des escaliers : — Cher fils, dit-elle, tu n’auras plus la fatigue de porter sur tes bras ton pauvre petit paquet de mère ! Tu l’as fait bien souvent quand tu te trouvais là, et avec toi j’avais confiance ; mais je souffrais de ta peine.
— Et moi, je la regretterai, dit Urbain.
— Comme ce bal est beau et d’un grand air ! reprit la marquise arrivée dans son appartement, et cette Caroline qui en est la reine ! Je n’en reviens pas, de la beauté et de la grâce qu’elle a, cette petite !
— Ma mère, dit le marquis, êtes-vous réellement