Page:Sand - Le Théâtre des marionnettes de Nohant, paru dans Le Temps, 11 et 12 mai 1876.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sans compter les nombreux petits comparses des différents plans. Ce grand nombre de types et de costumes est nécessaire. Bien plus que l’auteur dramatique qui désire trouver, dans les acteurs qu’on lui propose, les tempéraments qu’il a rêvés pour ses caractères, le maître du jeu de marionnettes doit se préoccuper de l’expression des figures de ses sujets, de leur regard, de leur sourire, de leur forme craniale, de leur chevelure, enfin de leur tempérament particulier, bien plus essentiel à leur effet que celui de l’acteur vivant. Dès qu’on sort des masques pétrifiés de l’ancienne comédie italienne qui n’exprimaient que des types élémentaires, on rencontre une foule de nuances dans l’être humain. Ces nuances, l’habileté du comédien les apprécie plus ou moins, et il se transforme selon le besoin de son rôle. Le comédien de bois n’a pas cette res-