Page:Sand - Les Beaux Messieurs de Bois-Dore vol1.djvu/298

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

à l’enfant, que vous avez donc là une belle épée et une vaillante toilette ! Vous voulez faire honte à vos voisins et amis ! Vous nous écrasez, je le vois, et on ne paraît plus rien auprès de vous. Çà, dites-nous votre petit nom et faisons connaissance ; car nous sommes parents, s’il vous plaît, et je pourrai peut-être vous servir à quelque chose, ne fût-ce qu’à vous apprendre à monter à cheval !

— Oh ! Je sais, dit Mario. J’ai monté sur Squilindre !

— Sur le gros cheval de carrosse ! Et, dites-moi, mon maître, lui trouvâtes-vous le trot doux ?

— Pas trop, dit Mario en riant.

Et il se mit à jouer et à babiller avec Guillaume et ses compagnons.

— Ah çà ! dit de Beuvre en prenant Bois-Doré à l’écart, mettez-moi donc dans le secret, car je n’y suis pas. Vous nous en donnez à garder, mon voisin ! vous n’avez point procréé ce beau petit ! Il est trop jeune pour cela. C’est quelque enfant d’adoption ?

— C’est mon propre neveu, répondit Bois-Doré ; c’est le fils de mon Florimond, que vous avez aimé aussi, mon voisin !

Et il raconta devant tous, avec preuves à l’appui, l’histoire de Mario, sans toutefois prononcer le nom de d’Alvimar ou de Villareal, et sans faire entendre qu’il avait découvert et puni les assassins de son frère.




XXXVI


Devant les lettres, l’anneau et le cachet, il n’y avait pas moyen de traiter de roman cette romanesque aventure.