Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/104

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j’espère rester assez maître de moi-même pour ne l’attribuer qu’à ma propre imagination.

— Est-ce donc cette nuit que vous voulez faire cette évocation singulière ?

— Peut-être ; mais je veux d’abord lire tout ce qui y a rapport. Je voudrais aussi parcourir quelque ouvrage sur ces matières, non un ouvrage de critique dénigrante, je suis bien assez porté au doute, mais un de ces vieux traités naïfs, où, parmi beaucoup d’enfantillages, il peut se trouver des idées ingénieuses.

— Eh bien, vous avez raison, dit-elle, mais je ne sais quel ouvrage vous conseiller : je n’ai guère fouillé dans ces vieux livres. Si vous voulez, demain, chercher dans la bibliothèque…

— Si vous le permettez, je ferai cette étude tout de suite. Il n’est que onze heures, c’est le moment où votre maison devient calme et silencieuse. Je veillerai dans la bibliothèque, et, si je puis venir à bout de m’exalter un peu, je serai