Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/129

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plus rester dans celui-ci ; je n’y resterai pas, je le jure, si je ne dois plus te revoir.

— Tu me reverras, sois tranquille, dit-elle. Attends l’heure où tu en seras digne, et, jusque là, ne m’évoque plus. Je te le défends. Je veillerai sur toi comme une providence invisible, et, le jour où ton âme sera aussi pure qu’un rayon du matin, je t’apparaîtrai par la seule évocation de ton pieux désir. Soumets-toi !

— Soumets-toi ! répéta une voix grave qui résonna à ma droite.

Je me retournai et vis un des fantômes que j’avais déjà vus dans ma chambre, lors de la première apparition.

— Soumets-toi ! répéta comme un écho une voix toute pareille, à ma gauche.

Et je vis le second fantôme.

Je n’en fus pas ému, bien que ces deux spectres eussent, dans la hauteur de leur taille et dans le timbre profond de leur voix, quelque