Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

traduisait par un sourire enfantin relevant les coins d’une toute petite bouche édentée, laquelle faisait paraître plus large encore sa figure ronde et joufflue, sans front et sans menton. On eût dit la pleine lune se maniérant et faisant la bouche en cœur, comme on la voit représentée sur les almanachs liégeois. La petite voix essoufflée de Zéphyrine, son grasseyement et son blaisement achevaient de la rendre si invraisemblable, que je n’osais la regarder en face, dans la crainte de perdre mon sérieux.

— Voyons, lui dis-je pour l’encourager dans ses révélations : madame la comtesse douairière est un peu taquine, un peu moqueuse ?

— Non, monsieur, non ! elle est de très-bonne foi ; elle croit… elle s’imagine…

Je cherchais en vain ce que la douairière pouvait s’imaginer, lorsque Zéphyrine ajouta avec effort :