Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/81

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— Eh bien, il s’agirait de faire parler les dames vertes.

— Quoi ! réellement, M. d’Ionis partagerait la crédulité de sa mère ?

— M. d’Ionis est très-brave, il a fait ses preuves ; mais il croit aux esprits et il en a une peur effroyable. Que les trois demoiselles nous défendent de hâter le procès, et le procès dormira encore.

— Ainsi, vous ne trouvez rien de mieux, pour satisfaire le besoin que j’éprouve de vous seconder, que de me condamner à d’abominables impostures ? Ah ! madame, que vous savez donc l’art de rendre les gens malheureux !

— Comment ! vous vous feriez scrupule aussi de cela ? Ne vous êtes-vous pas déjà prêté de bonne grâce…

— À une plaisanterie sans conséquence, fort bien ! Mais, si M. d’Ionis s’en mêle, et qu’il me somme de déclarer sur l’honneur…