Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/95

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dames vertes, jusqu’à vous demander votre parole d’honneur !

— Il me semble, au contraire, qu’il me faudrait jouer sérieusement ici le rôle d’imposteur, puisque M. d’Ionis demande l’assertion d’une personne digne de foi.

— Et puis vous craindriez le ridicule, le blâme, les lazzi qui ne manqueraient pas de s’attacher à vous ! Mais je pourrais vous répondre du silence absolu de M. d’Ionis sur ce point.

— Non, madame, non ! je ne craindrais ni le ridicule ni le blâme, du moment qu’il s’agirait de vous obéir. Mais vous me mépriseriez si je méritais ce blâme par un faux serment. Pourquoi donc, d’ailleurs, ne pas tenter d’amener les d’Aillane à une transaction honorable pour eux ?

— Vous savez bien que celle que M. d’Ionis propose ne l’est pas.

— Vous n’espérez pas modifier ses intentions ?

Elle secoua la tête et se tut. C’était me dire