à ses fins ? On connaît sa version. Il serait surprenant qu’elle ne lui fût pas avantageuse. Le morceau En Morée a été enregistré comme pièce probante, par des critiques assurément faciles à contenter. Que dire pourtant de la confession de George Sand, de ce journal qu’elle écrit tout en larmes, dans le silence d’une nuit de décembre, quand la femme désespère de ravoir jamais l’amour de Musset, et ne cherche qu’un épanchement à sa douleur ? M. Mariéton, qui le cite, ne marque pas la contradiction qu’il offre avec les dires de l’autre ? Or entre les deux, l’hésitation est-elle possible ? Est-ce un accent menteur que celui-ci :
«L’homme qui vient de dire à une femme : Vous êtes abandonnée, méprisée, chassée, foulée aux pieds ; mais vous l’avez peut-être mérité. Eh bien, moi, je n’en sais rien… Je vous plains et je vous aime… Je vous aiderai à remplir vos devoirs près d’un convalescent. » Un homme qui disait cela pouvait-il me sembler coupable à ce moment‑là ? Et si, après avoir conçu l’espérance de persuader cette femme, emporté, lui, par l’impatience de ses sens, ou bien par le désir de s’assurer de sa foi avant qu’il fût trop tard,