Page:Sand - Lettres d un voyageur.djvu/360

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Il me reste à vous remercier, monsieur, pour les bons conseils que vous m’avez donnés. Je m’accuse, je le répète ; car si vous ne m’avez pas toujours bien compris, c’est ma faute et non la vôtre. L’homme qui contemple une bataille du haut de la montagne juge mieux des fautes et des pertes des armées que celui qui marche dans la poussière et dans l’enivrement du combat. Ainsi le critique sans passion en sait plus long sur l’artiste bouillant et sur son travail que l’artiste lui-même. Socrate avait souvent occasion de dire à ses disciples : « Vous alliez me définir la science, et vous m’avez défini la musique et la danse ; ce n’est pas là ce que je vous demandais, et ce n’est pas là ce que vous vouliez me répondre. »

FIN.

f. aureau. — Imprimerie de lagny