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Page:Sand - Mauprat.djvu/347

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encore de moitié et brillaient d’un éclat extraordinaire, quoique sans expression, comme des diamants. Ses joues tendues et décolorées, ses lèvres aussi blanches que ses joues, lui donnaient l’aspect d’une belle tête de marbre. Elle me regarda fixement, avec aussi peu d’émotion que si elle eût regardé un tableau ou un meuble, et, retournant un peu son visage vers la muraille, elle dit avec un sourire mystérieux :

— C’est la fleur qu’on appelle Edmea sylvestris.

Je tombai à genoux, je pris sa main, je la couvris de baisers, j’éclatai en sanglots ; elle ne s’aperçut de rien. Sa main immobile et glacée resta dans la mienne comme un morceau d’albâtre.