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ceux qui nous ont quittés. Y sont-ils pour quelque chose ? Nous le croyons par l’enthousiasme et l’attendrissement. La raison jusqu’ici ne nous le prouve pas, elle ne peut tout prouver : elle n’est pas la seule lumière de l’homme, quoi qu’on die ; mais elle a des droits sacrés, imprescriptibles, ne l’oublions pas, et n’arrêtons jamais son essor.
En attendant qu’elle se mette d’accord avec notre cœur, car il faut qu’elle en arrive là, donnons à nos amis envolés un sanctuaire dans notre âme, et continuons la reconnaissance et l’affection au delà de la tombe en leur faisant plus belle cette région idéale, cette vie renouvelée où nous les plaçons. Qu’ils soient pour nous comme les suaves parfums de fleurs qui s’épurent en se condensant.