Page:Sand - Nouvelles Lettres d un voyageur.djvu/238

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» — De l’alme, inclyte et celebre academie que l’on vocite Lutece[1].

» — Qu’est-ce à dire ? dist Pantagruel à ung de ses gens.

» — C’est, respondist-il, de Paris.

» — Tu viens doncques de Paris ? dit-il. Et à quoi passez-vous le temps, vous aultres messieurs estudians audict Paris ?

» Respondist l’escholier :

» — Nous transfretons la Sequane au dilucule et crepuscule : nous deambulons par les compites et quadeivies de l’urbe, nous despumons la verbocination latiale ; et, comme versimiles amorabonds, captons la benevolence de l’omnijuge, omniforme et omnigene sexe feminin[2]

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

» À quoi Pantagruel dist :

  1. « De la belle, remarquable et célèbre académie que l’on appelle Paris. »
  2. « Nous passons la Seine soir et matin. Nous nous promenons sur les places et dans les carrefours de la ville. Nous parlons la langue latine ; et, comme vrais amoureux, nous captons la bienveillance du sexe féminin, le juge suprême, possesseur de toutes les formes et le générateur Universel. »