dernier siècle que stigmatisaient déjà les puristes venus de France trente ou quarante ans plus tard, il en est effectivement de fort laides dans leur détail : mais l’ensemble en est presque toujours agréable, coquet et amusant pour les yeux. C’est dans leurs jardins surtout que les seigneurs italiens déployaient ces richesses d’invention puériles que l’on ne voit pourtant pas disparaître sans regret :
Les grandes girandes, immenses constructions de lave, de mosaïque et de ciment, qui, du haut d’une montagne, font descendre en mille cascades tournantes et jaillissantes les eaux d’un torrent jusqu’au seuil d’un manoir ;
Les grandes cours intérieures, sortes de musées de campagne, où, à côté d’une vasque sortie des villas de Tibère, grimace un triton du temps de Louis XIV, et où la madone sourit dans sa chapelle entourée de faunes et de dryades mythologiques ;
Le labyrinthe d’escaliers splendides dans le goût de Watteau, qui semblent destinés à quelque cérémonie de peuples triomphants, et qui conduisent à une maisonnette étonnée et honteuse de son gigantesque piédestal, ou tout bonnement