de la création. Tout en constatant les importants et vastes travaux de ses devanciers et de ses contemporains adonnés à ce genre de recherches, M. Deshayes ne pense pas que le moment soit venu d’entreprendre la grande statistique de la mer. Des documents que nous possédons, on pourrait, selon lui, tirer des notions d’une assez grand valeur ; « mais, dans l’état actuel de la science, ce travail, dit-il, ne satisferait pas les plus impérieux besoins de la géologie et de la paléontologie, car il ne s’agit pas de savoir quelle est la population riveraine de certains points de la terre : il est bien plus important de connaître la distribution des mollusques dans les profondeurs de la mer, de déterminer l’étendue des surfaces qu’ils habitent, la nature du fond qu’ils préfèrent, et ce sont ces recherches, ce sont ces documents qui manquent à la science. »
Il résulte de ceci que, dans la mer, la vie a son ordonnance logique comme partout ailleurs, et que ce vaste abîme ne renferme pas l’horreur du chaos, ainsi qu’au premier aperçu l’imagination épouvantée se la représente. Tous ces grands tumultes, ces ouragans, ces fureurs qui