Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/129

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Cette vie fut sans nuage jusqu’à l’entrée de l’hiver. Tous les jours, Laurence avait à dîner deux ou trois vieux amis ; tous les soirs, six à huit personnes intimes venaient prendre le thé dans son petit salon et causer agréablement sur les arts, sur la littérature, voire un peu sur la politique et la philosophie sociale. Ces causeries, pleines de charme et d’intérêt entre des personnes distinguées, pouvaient rappeler, pour le bon goût, l’esprit et la politesse, celles qu’on avait, au siècle dernier, chez mademoiselle Verrière, dans le pavillon qui fait le coin de la rue Caumartin et du boulevard. Mais elles avaient plus d’animation véritable ; car l’esprit de notre