Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/141

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services insignifiants qu’il lui rendit avec un empressement respectueux, et ne craignit pas de le nommer parmi ses amis véritables, lui faisant un grand mérite d’être beau, riche, jeune, influent, et de n’avoir aucune fatuité.

La conduite extérieure de Montgenays autorisait cette confiance. Chose étrange cependant, cette confiance le blessait en même temps qu’elle le flattait. Soit qu’on le prît pour l’amant ou pour l’ami de Laurence, son amour-propre était caressé. Mais, lorsqu’il se disait qu’elle le traitait en réalité comme un homme sans conséquence, il en éprouvait un secret dépit, et il lui passait par l’esprit de s’en venger quelque jour.

Le fait est qu’il n’était point épris d’elle.