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Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/164

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et l’écho du dépit de sa fille. Il crut toucher à son but, et, comme un joueur qui double son enjeu, il redoubla d’attentions et d’assiduités auprès de Pauline. Déjà il avait osé lui faire ce lâche mensonge d’un amour qu’il n’éprouvait pas. Elle avait feint de n’y pas croire ; mais elle n’y croyait que trop, l’infortunée ! Quoiqu’elle se fût défendue avec courage, Montgenays n’en était pas moins sûr d’avoir bouleversé profondément tout son être moral. Il dédaignait le reste de sa victoire, et attendait, pour la remporter ou l’abandonner, que Laurence se prononçât pour ou contre.

Absorbée par ses études et forcée de passer presque toutes ses journées au théâtre, le