Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/205

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continuait à admirer et à applaudir la tragédienne. Lorsque l’acte fut fini, Lavallée s’empara de lui, et, se composant le visage le plus sincère que jamais l’artifice du comédien ait porté sur la scène :

— Savez-vous, lui dit-il, que jamais notre Laurence n’a été plus étonnante qu’aujourd’hui ? Son regard, sa voix, ont pris un éclat que je ne leur connaissais pas. Cela m’inquiète.

— Comment donc ? reprit Montgenays. Craindriez-vous que ce ne fût l’effet de la fièvre ?

— Sans aucun doute ; ceci est une vigueur fébrile, reprit Lavallée. Je m’y connais ; je sais qu’une femme délicate et souf-