Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/222

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elles, croyant ne pas s’écarter de la justice. Ces dernières sont les plus malheureuses : elles vont toujours cherchant un idéal qu’elles ne peuvent trouver, car il n’existe pas sur la terre, et elles n’ont point en elles ce fonds de tendresse et d’amour qui fait accepter l’imperfection de l’être humain. On peut dire de ces personnes qu’elles sont affectueuses et bonnes seulement quand elles rêvent.

Pauline avait un sens très-droit et un véritable amour de la justice ; mais entre la théorie et la pratique il y avait comme un voile qui couvrait son discernement : c’était cet amour-propre immense, que rien n’avait jamais contenu, que tout, au contraire, avait