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Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/232

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suivit de l’œil tandis que Pauline, docile à ses avertissements, se promenait avec Montgenays sans se laisser perdre de vue et sans vouloir lui expliquer l’obstination qu’elle mettait à ne pas aller plus loin. Il attribua cette persistance à une pruderie bourgeoise qu’il trouva fort ridicule, car il n’était pas assez sot pour débuter par de l’audace. Il se composa un maintien grave, une voix profonde, des discours pleins de sentiment et de respect. Il s’aperçut bientôt que Pauline ne connaissait ni la malheureuse déclaration ni la fâcheuse lettre ; et, dès cet instant, il eut beau jeu pour prévenir les desseins de Laurence. Il feignit d’être en proie à un repentir profond et d’avoir pris des résolu-