Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/33

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deux ou trois tableaux de dévotion légués par l’oncle, curé de la ville, tout était précisément resté à la même place et dans le même état de vétusté robuste depuis dix ans, dix ans pendant lesquels l’étrangère avait vécu des siècles ! Aussi tout ce qu’elle voyait la frappait comme un rêve.

La salle, vaste et basse, offrait à l’œil une profondeur terne qui n’était pourtant pas sans charme. Il y avait dans le vague de la perspective, de l’austérité et de la méditation, comme dans ces tableaux de Rembrandt où l’on ne distingue, sur le clair-obscur, qu’une vieille figure de philosophe ou d’alchimiste brune et terreuse comme les murs, terne et maladive comme le rayon