Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/39

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Quand Laurence eut timidement exprimé à son amie la crainte qui l’avait empêchée depuis plusieurs années de lui donner des marques de son souvenir, Pauline l’embrassa en pleurant.

— Oh ! mon Dieu ! dit-elle, tu as cru que je te méprisais, que je rougissais de toi ! moi qui t’ai conservé toujours une si haute estime, moi qui savais si bien que, dans aucune situation de la vie, il n’était possible à une âme comme la tienne de s’égarer !

Laurence rougit et pâlit en écoutant ces paroles ; elle renferma un soupir, et baisa la main de Pauline avec un sentiment de vénération.

— Il est bien vrai, reprit Pauline, que ta