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Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/55

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à réparer sa dureté envers Laurence ; coiffe-moi donc, Pauline ; j’oublie, moi, que les autres ne sont point aveugles et qu’ils voient en moi quelque chose d’affreux. Donne-moi mon voile, mon mantelet… C’est bien, et maintenant apporte-moi mon chocolat de santé, et offres-en aussi à… cette dame.

Pauline jeta à son amie un regard suppliant auquel celle-ci répondit par un baiser. Quand la vieille dame, enveloppée dans sa mante d’indienne brune à grandes fleurs rouges, et coiffée de son bonnet blanc surmonté d’un voile de crêpe noir qui lui cachait la moitié du visage, se fut assise vis-à-vis de son frugal déjeuner, elle s’adoucit peu à peu. L’âge, l’ennui et les infirmités l’avaient amenée à ce