Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/72

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cessité d’obéir à des ordres supérieurs, demander à l’inconnue son passe-port.

Le maire obéit, et se garda bien de dire que ces ordres supérieurs étaient ceux de sa femme. La mère D… fut un peu effrayée de cette démarche ; Pauline, qui la comprit fort bien, en fut inquiète et blessée ; Laurence ne fit qu’en rire, et, s’adressant au maire, elle l’appela par son nom, lui demanda des nouvelles de toutes les personnes de sa famille et de son intimité, lui nommant avec une merveilleuse mémoire jusqu’au plus petit de ses enfants, l’intrigua pendant un quart d’heure, et finit par s’en faire reconnaître. Elle fut si aimable et si jolie dans ce badinage, que le bon maire en