Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/75

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D… Elle se fût bien gardée d’amener ses filles, elle eût craint de faire tort à leur mariage si elle leur eût laissé entrevoir la comédienne. Ces demoiselles n’en dormirent pas de la nuit, et jamais l’autorité maternelle ne leur sembla plus inique. La plus jeune en pleura de dépit.

Madame la mairesse, quoique assez embarrassée de l’accueil qu’elle ferait à Laurence (celle-ci avait autrefois donné des leçons à ses filles), se garda bien d’être impolie. Elle fut même gracieuse en voyant la dignité calme qui régnait dans ses manières. Mais, quelques minutes après, une seconde visite étant arrivée, par hasard aussi, la mairesse recula sa chaise et parla un peu