Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/78

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avez-vous parlé ? — Lui parlez-vous ? etc.

Personne néanmoins ne pouvait diminuer par ses doutes la grâce et la beauté de Laurence. Un instant avant le dîner, elle avait fait venir sa femme de chambre, et, d’un tout petit carton qui ressemblait à ces noix enchantées où les fées font tenir d’un coup de baguette tout le trousseau d’une princesse, était sortie une parure très-simple, mais d’un goût exquis et d’une fraîcheur merveilleuse. Pauline ne pouvait comprendre qu’on pût, avec si peu de temps et de soin, se métamorphoser ainsi en voyage, et l’élégance de son amie la frappait d’une sorte de vertige. Les dames de la ville s’étaient flattées d’avoir à critiquer cette toilette et cette tour-