Page:Sand - Promenades autour d un village - 1866.djvu/224

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contrariera pas. C’est un pur esprit, un bon génie connu en tout pays, un peu fantasque, mais fort actif et soigneux des intérêts de la maison. En Berry, il n’habite pas le foyer, il ne fait pas l’ouvrage des servantes, il ne devient pas amoureux des femmes. Il hante quelquefois les écuries comme ses confrères d’une grande partie de la France ; mais c’est la nuit, au pâturage, qu’il prend particulièrement ses ébats. Il y rassemble les chevaux par troupes, se cramponne à leur crinière, et les fait galoper comme des fous à travers les prés. Il ne paraît pas se soucier énormément des gens à qui ces chevaux appartiennent. Il aime l’équitation pour elle-même ; c’est sa passion, et il prend en amitié les animaux les plus ardents et les plus fougueux. Il les fatigue beaucoup, car on les trouve en sueur quand il s’en est servi ; mais il les frotte et les panse avec tant de soin, qu’ils ne s’en portent que mieux. Chez nous, on connaît parfaitement les chevaux pansés du follet. Leur crinière est nouée par lui de milliards de nœuds inextricables.

C’est une maladie du crin, une sorte de plique