Page:Sand - Promenades autour d un village - 1866.djvu/96

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Il y a de petites espèces ravissantes qui ne grattent pas, et que l’on pourrait laisser vivre dans les jardins. Ces oiseaux ont le naturel si raisonnable, qu’ils ne s’écartent presque pas de la petite cabane qu’on leur bâtit sous un arbre, et ne franchissent jamais une étroite limite qu’ils s’imposent à eux-mêmes. Ils connaissent, sans banalité de confiance, les gens qui les aiment ; ils les suivent, mangent dans leur main, perchent à côté d’eux sur les branches, dînent à leurs côtés, si l’on dîne en plein air par le beau temps, et se rendent en grande hâte, à toute heure, au moindre appel d’une voix amie.

À ce caractère sociable et à cette domesticité fidèle, ils joignent la beauté merveilleuse dans certaines espèces même très-rustiques et très-communes, et l’infinie variété dans l’imprévu des reproductions et dans le caprice des croisements. À chaque éclosion, on voit arriver des surprises, des petits qui diffèrent essentiellement du père et de la mère, et qui aussitôt forment des genres et des sous-genres intéressants.

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