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XI

PRÉFACE DU CHANTIER
PAR
PONCY


Nous avons jadis soutenu une thèse sur la poésie des prolétaires ; jadis, c’est-à-dire il y a un an ou dix-huit mois. Au train dont vont les idées en France, c’est déjà si loin de nous, que je crains fort que personne ne s’en souvienne.

En ce temps-là, quelques prolétaires inspirés, dont les noms ont grandi depuis, Magu le tisserand, Beuzeville le potier d’étain, Savinien Lapointe, cordonnier, enfin dix ou douze poëtes-ouvriers remarquables, venaient de surgir tout à coup pour partager la gloire déjà acquise à Reboul, le boulanger de Nîmes, et à Jasmin, le célèbre coiffeur gascon. Nous ne rappellerons pas ici Lebreton, Ponty, Durand, Vinçard, Roly, Magen, mademoiselle Carpentier, et plusieurs autres, dont nous nous réservons de parler peut-être ailleurs