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LE COQ AUX CHEVEUX D’OR
RÉCIT DES TEMPS FABULEUX
PAR
MAURICE SAND[1]


Voici un livre étrange, un fougueux caprice d’artiste enté sur l’érudition d’un chercheur patient. S’il y a anomalie, il n’y a pas bizarrerie. Le bizarre est ce qui n’a pas raison d’être. La logique de l’esprit, quelque dissimulée qu’elle soit sous la fiction, donne toujours une réelle solidité à un ouvrage d’art, et constitue l’originalité sans s’égarer dans le burlesque.

Il y a pourtant du comique dans ce livre, mais il y

  1. Au moment où nous corrigeons cette épreuve, des amis bienveillants nous font observer que nous allons contre l’usage, peut-être contre la modestie, en signant George Sand l’analyse d’un livre signé Maurice Sand. Nous n’avons pas voulu nous rendre à cette opinion. Il ne nous paraît pas juste que, seul entre tous, noua n’ayons pas le droit de dire notre pensée sur un ouvrage soumis à la critique de tous. Nous accusera-t-on de