Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/110

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instant, la pensée du jardin et du pavillon s’éteignit dans les artères cérébraux de Laorens : tout se tut, les convives, les assiettes, les bouchons et le perruquier.

« Oui, mes amis, reprit le conteur, je suis un homme déchu, tombé du faîte des sommités sociales. Naguère, j’étais recherché, brillant, admiré ; je vivais de triomphes et d’applaudissemens : aujourd’hui, me voilà réduit à chanter inaperçu dans les chœurs ; je ne suis plus qu’un être sans nom, un chanteur sans voix, un artiste sans pain. Ainsi passent les gloires de l’homme.