Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/12

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semblable existence, après une vie d’emplâtre, d’infections et d’ordures, la sœur Olympie, rude et grossière comme la charité active, n’avait plus de sexe : ce n’était ni un homme, ni une femme, ni un soldat, ni une vierge : c’était la force, le dévoûment, le courage incarné, c’était le bienfait personnifié, la providence habillée d’une robe noire et d’une guimpe blanche : c’était une sœur de charité d’autant plus sublime, qu’elle ne s’estimait pas plus qu’une lancette dans la main d’un chirurgien, et se considérait comme un instrument utile à l’humanité, mis en œuvre par la grande volonté de Dieu.