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les yeux d’Horace. Il revoyait ses premiers plaisirs, ses premières amours, ses premières folies. Jeune homme élégant et beau, il oubliait les sages leçons de M. Aubry, et se laissait enivrer par le suffrage de ces femmes assez folles pour faire perdre l’esprit aux jeunes gens, assez sages pour ne pas risquer leur cœur. Quel orgueil et quel amour palpitait dans son âme quand, monté sur le plus beau cheval de l’armée, il passait en caracolant sous les fenêtres de la belle marquise, et lorsqu’une adorable grisette, fleur ignorée de la province, le suivait des yeux dans la rue, en disant à sa compagne, assez bas