Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/54

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de 1825, deux voyageurs en chaise de poste suivaient, vers le soir, la route sinueuse qui descend de Lourdes à Tarbes. Ils cotoyèrent long-temps le Gave qui rugissait à deux cents pieds au-dessous du chemin, captif sous des berceaux de clématite et de vigne-vierge : ils quittèrent ensuite le plus étrangement beau de tous les pays pour se rapprocher de la plaine. Le sol, en s’applanissant, se dépouilla de ses terribles beautés pour se parer des grâces champêtres de l’Idylle aux roches de marbre blanc, aux rugueuses montagnes de schiste et d’ardoise ; aux sapins échevelés succédèrent les prairies lisses