Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/68

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choses. Alors, j’ai voulu tout voir au travers de mon prisme ; car, si je touchais les objets que j’ai contemplés à l’œil nu, je les briserais de colère et de dégoût.

« — Voilà donc cet homme heureux ! ce rieur éternel, ce viveur envié de tous ! Je me suis toujours douté qu’en fouillant au fond de ton cœur, je serais forcé de te plaindre.

« — De me plaindre, moi ! allons, va te promener avec ta pitié. C’est moi qui te plains de ce que tu te crois heureux. Je prévois les déceptions qui t’attendent, l’abîme où tu vas rouler ; je vois le spectre qui trace sur la muraille de ton palais