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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/12

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aussi beau qu’il l’a rêvé ; une de ces vierges gracieuses, plus vivantes que celles de Raphaël, plus saintes que celles du Guide, une de ces têtes ovales, à la fois sublimes et mignonnes, gentilles et célestes comme Léonard de Vinci devait les imaginer avant de les produire. Cette beauté, encadrée dans une coiffe de linge blanc, affublée des gros plis de l’étamine, était comme ces fleurs charmantes que l’on découvre au fond des eaux, cachées sous les parasols de leurs larges feuilles, fuyant le regard du soleil et celui des hommes.

C’était une novice de l’ordre des sœurs de Charité. Elle priait comme