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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/159

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temps qu’il jugeait nécessaire pour les dispositions de sa sœur, relativement au sort de Rose, il résolut de se plonger dans la solitude pendant plusieurs jours. Jusque-là, il avait essayé des plaisirs excitans ; il avait fouetté son chagrin, mais il l’avait tenu à distance, sans jamais le mettre en fuite. — Voyons, dit-il, j’essaierai ; je lui donnerai accès, je lui ouvrirai mon âme toute entière ; il y pénétrera aussi avant qu’il voudra ; il me rongera le cœur s’il veut, je ne me défendrai pas.

Aussi bien, il était las de combattre en vain ; la mémoire, son redoutable ennemi, restait toujours debout et vivante à son chevet ; que