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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/210

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fut joyeuse comme celle de deux écoliers en vacances ; Horace tua avec un rare bonheur une provision de gibier pour toute la semaine ; Laorens, tout en étudiant les aspects de cette nature étrange et nouvelle, cueillit une quantité de mousserons parfumés, de ceps succulens, et d’oronges d’un rose si vif et si beau, qu’il songeait à les peindre plutôt qu’à les manger ; jamais tant de saillies brûlantes d’esprit et de verve ne furent échangées ; jamais abnégation plus complète et plus réciproque de tous les goûts et de tous les caprices, ne fut apportée à la masse de l’amitié ; le soir, ils s’étendirent tous les deux sur le lit d’Henri IV,