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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/213

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— Gronde-moi, dit Horace d’un ton doux et amical, en prenant la main de son ami : je me sens facile à plier. Je me trouve mieux ainsi que fort de mon courage. Il y a si long-temps que je me contrains !

— En ai-je été dupe un seul jour ? J’admirais ta force avec les autres : je souffrais de te voir la conserver avec moi. Que ne t’ai-je pas dit de tendre et de rude, d’amer et de doux pour t’amener à la confiance ! Où diable as-tu pris la féroce énergie de voyager tête-à-tête avec moi pendant toute une saison, sans me dire une seule fois : Laorens, je souffre ? — Horace, j’aurais eu moins de stoïcisme, mais plus d’amitié…