Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/217

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ce n’est ni l’un ni l’autre ; tu te calomnies ou tu te vantes.

— Demain, je te prouverai le contraire. Laisse-moi ce jour pour rassembler mes souvenirs confus, car le chagrin les a dispersés, et il y a long-temps que je n’ai mis volontairement la main sur les souillures de ma conscience ; ta réponse, qu’elle soit indulgente ou sévère, sentence ou pardon, je la prendrai pour arbitre, car jusqu’ici j’ai été mon seul juge : juge partial, capricieux, irascible, inconstant, tantôt rigide à l’excès, tantôt lâchement tolérant ; j’ai besoin, à la fin, qu’un autre me connaisse, m’examine et prononce.

— Soit, dit Laorens : tu es un pé-